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La droite fait le plein avant le congrès, les maires face à deux présidents… le récap’ politique de la semaine

« Le Monde » lance le carnet de bord de la campagne de l’élection présidentielle de 2022. Un point hebdomadaire, publié le vendredi, pour revenir en mots et en images sur les faits politiques de la semaine écoulée et aborder les rendez-vous à venir.
Près de 69 000 adhérents supplémentaires en moins de trois mois : le parti Les Républicains (LR) a affiché sa satisfaction face à l’afflux de membres qu’a provoqué la campagne en cours en vue de son congrès, du 1er au 4 décembre, pendant lequel sera désigné le candidat de la droite pour l’élection présidentielle.
Au total, exactement 148 862 votants pourront départager Xavier Bertrand, Valérie Pécresse, Michel Barnier, Eric Ciotti et Philippe Juvin, en deux tours organisés en un week-end – notamment pour éviter un étalage trop visible des divisions entre les deux finalistes. Un engouement incomparable aux 4,4 millions de votants à la primaire ouverte de la droite en 2016, mais supérieure à la mobilisation de 122 670 sympathisants de la primaire écologiste en septembre.
Suffisant, en tout cas, pour que le parti sorte conforté – et soulagé – du risque pris avec le choix du congrès interne, qui a aussi convaincu Xavier Bertrand et Valérie Pécresse de réintégrer LR. Reste à passer sans encombre les deux prochains débats entre prétendants, le 21 novembre sur CNews et Europe 1 et le 30 novembre sur France 2 et France Inter.
« Il y a dans le beau mot de maire l’anagramme du verbe aimer », s’est ému Emmanuel Macron, jeudi, au milieu de son discours devant l’Association des maires de France (AMF). Le président de la République a multiplié, pendant plus d’une heure, les hommages à la fonction de maire. Dans le même temps, il a acté de nombreux désaccords avec le président tout juste élu de l’AMF, David Lisnard, et ses alliés – dont les élus de la majorité ne font pas partie. Le maire LR de Cannes avait, juste avant lui, pris le temps d’énumérer ses critiques d’une relation Etat-collectivités locales minée par la gestion jugée solitaire et hors-sol de la crise sanitaire par l’exécutif.
M. Macron a assumé son bilan, défendant notamment la suppression de la taxe d’habitation et la stabilité des dotations aux collectivités territoriales. Répondant aux ambitions de décentralisation de moyens et de compétences portées par l’AMF, il a insisté sur le fait qu’elle comporterait nécessairement « un vrai transfert de responsabilité » – et de gestion – qui pourrait ne pas plaire à toutes les collectivités. « J’assume ne pas avoir été maire, a aussi glissé le président de la République. C’est ainsi que je ne suis d’ailleurs pas le seul président de la Ve République à ne pas avoir été maire. J’ai compris qu’on honorait beaucoup le général de Gaulle ces derniers temps, il se peut qu’il ait eu le même défaut. »
La percée du polémiste d’extrême droite Eric Zemmour, pas encore candidat, montre des signes de ralentissement. Critiqué par l’ensemble des responsables politiques dimanche pour ses propos sur les attentats du 13 novembre 2015, accusant François Hollande de n’avoir « pas protégé les Français », le parquet a requis mercredi contre lui 10 000 euros d’amende dans son procès pour « provocation à la haine raciale » – le délibéré sera connu le 17 janvier.
Deux déplacements, à Londres et à Genève, ont aussi été réorganisés à la dernière minute après le refus de la Royal Institution of Great Britain, d’un côté, des autorités de la ville suisse, de l’autre, de le recevoir. Sans compter que des critiques apparaissent parmi ses proches et que l’équipe peine à se structurer en vue d’une candidature.
Près de 300 femmes politiques de gauche ont appelé les partis, dans une tribune publiée dans Le Monde, lundi 15 novembre, à « écarter les auteurs de violences sexuelles et sexistes », estimant qu’ils soutiennent encore trop d’élus et de candidats mis en cause. « Nous, femmes travaillant dans le milieu politique, élues, collaboratrices, fonctionnaires, responsables associatives, militantes qui côtoyons régulièrement les hommes politiques, mais avant tout citoyennes, appelons le monde politique à une réponse d’ampleur aux violences sexuelles et sexistes commises par nos représentants », écrivent ces 285 femmes, appelant à un #metoo politique.
Celles-ci représentent un large arc de gauche, de l’eurodéputée Manon Aubry (LFI) à la sénatrice Laurence Rossignol (PS) en passant par la numéro 2 d’EELV Sandra Regol, la finaliste de la primaire écologiste Sandrine Rousseau et l’adjointe à la maire de Paris Hélène Bidard (PCF). Dans la foulée de cette tribune, quatre syndicats de collaborateurs parlementaires ont demandé, mercredi dans un communiqué, des « actions concrètes et efficaces » contre les « situations de harcèlement moral et sexuel » à l’Assemblée nationale.
Un conseil national et un débat à droite. Les cinq candidats à l’investiture du parti Les Républicains ne se quittent plus, à deux semaines du congrès. Alors qu’ils multiplient tous des réunions publiques quotidiennes à la rencontre des militants, ils se retrouvent samedi matin au siège du parti, à Paris, pour un grand oral devant le conseil national, le parlement du parti. Enfin, pour clore le week-end, ils participeront à leur troisième débat, dimanche soir, à 20 h 45, sur CNews.
L’emploi et le pouvoir d’achat au programme de Fabien Roussel. Le candidat du Parti communiste tient son premier grand meeting de campagne, dimanche après-midi à Paris. « Ce sera une démonstration de force et l’occasion de montrer le soutien populaire qui commence à monter autour de la candidature de Fabien Roussel », promet ainsi Ian Brossat, son directeur de campagne, dans les colonnes de L’Humanité.
Emmanuel Macron rend visite au pape François. Le président de la République est attendu à Rome, vendredi 26 novembre, pour acter le renforcement des relations franco-italiennes – plutôt apaisées depuis que Mario Draghi est président du conseil – et préparer la présidence française de l’Union européenne, en janvier. M. Macron doit aussi être reçu au Vatican par François, un mois après une visite de Jean Castex au souverain pontife et la publication du rapport de la Ciase sur les violences sexuelles dans l’Eglise catholique de France.
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