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« Petit Panda en Afrique » : un jeune ours en images animées tout en rondeur soyeuse

L’AVIS DU « MONDE » – POURQUOI PAS
En Chine, Pang, jeune panda choyé par ses parents, vit, depuis sa naissance, d’amour et de bambou. Et rien ne saurait mieux le satisfaire que cette existence paisible au milieu de ses congénères. Pas même un beau voyage susceptible de lui faire découvrir d’autres merveilles. Pourtant, lorsque sa meilleure amie, la petite dragonne Jielong, se fait enlever pour être offerte à un jeune roi lion, en Afrique, l’ursidé, de tempérament peu aventureux, sera contraint de prendre le large afin de sauver la pauvresse.
Le voyage d’un continent à l’autre sera semé d’embûches et de rencontres qui serviront à prôner les bienfaits de l’amitié et de l’entraide. Le périple fournira aussi de quoi alimenter toute une matière pédagogique sur la faune et les paysages du continent africain.
Demeurant dans les standards scénaristiques du genre, Petit Panda en Afrique enfile avec bonhomie les poncifs de l’action (chutes, cavalcades, combat contre les éléments) et déroule les bons sentiments sans prendre le risque de heurter le jeune public (à partir de 6 ans) auquel il s’adresse. L’aventure dispense ainsi l’humour avec parcimonie, use de rebondissements attendus largement commentés par des personnages aussi bavards que soûlants.
Pour autant, malgré un démarrage poussif, le film, qui fut présenté en compétition officielle au Festival d’Annecy en juin, s’améliore progressivement, trouvant à mi-parcours une vitesse de croisière plus soutenue qui réussit à la narration. Les animaux se débrident, les dialogues avec. Et l’intrigue ménage enfin son suspense.
On l’aura compris. Ce Petit Panda en Afrique de facture européenne, qui réunit pour la deuxième fois l’Allemand Richard Claus et le Danois Karsten Kiilerich (Le Petit Vampire, 2017), ne présente aucun lien de parenté avec son congénère américain Kung Fu Panda enfanté en 2008 par le studio DreamWorks. Bien que réservant à ce dernier quelques clins d’œil, les réalisateurs ont choisi de se démarquer, optant pour un personnage d’une moralité et d’une conduite exemplaires. Pang relève beaucoup plus de la peluche que du héros tête brûlée, désireux d’en découdre, voire d’engendrer des catastrophes.
Ce profil tout en rondeur soyeuse, loin d’être anecdotique, agit sur les autres animaux comme sur le film. Lequel dispense une esthétique à l’avenant : paysages accueillants (magnifiés par la 3D), bouilles sympathiques pour tous, même les méchants, lumières douces, effet de pelage hyperréaliste. Au milieu de cette harmonie, seule détonne la petite dragonne Jielong, qui, avec sa couleur rouge criarde et ses écailles lisses comme du PVC, heurte notre rétine (d’adulte) à chacune de ses apparitions, et contribue à rompre le charme.
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